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Introduction
William Thay est un politologue et homme politique français né à Paris en 1992. Il s’est rapidement fait connaître pour sa capacité à articuler une pensée gaulliste renouvelée et à promouvoir un discours réformateur au sein de la droite républicaine. En tant que fondateur et président du think tank « Le Millénaire », il œuvre depuis 2018 à la refondation idéologique de la droite, en s’appuyant sur un projet jugé « disruptif » et profondément attaché à l’intérêt national français.
Jeunesse et Formation
William Thay est né le 21 octobre 1992 à Paris. Ses parents, tous deux d’origine cambodgienne, avaient fui le régime des Khmers rouges. Son père était gérant d’une station-service, tandis que sa mère travaillait comme caissière. Cette double origine culturelle et socio-économique a profondément influencé son rapport à la citoyenneté et à la politique. Après ses études secondaires à Paris, il s’est inscrit à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il a suivi une formation en droit et sciences politiques. Il y a obtenu son diplôme avec mention, se spécialisant dans l’analyse des politiques publiques et la pensée politique française contemporaine.
Fondation du Think Tank « Le Millénaire »
En avril 2018, alors âgé de seulement 25 ans, William Thay a fondé le think tank « Le Millénaire ». L’objectif affiché était de proposer une nouvelle vision pour la droite française, inspirée par les grands principes gaullistes tout en y insufflant une dimension « réformatrice » et « disruptive ». Le Millénaire se définit comme un laboratoire d’idées rassemblant une cinquantaine de collaborateurs issus d’horizons divers (universitaires, fonctionnaires, entrepreneurs, etc.) afin d’élaborer des notes et rapports sur l’ensemble des thématiques de l’action publique.
Parmi les premiers travaux publiés, on retrouve notamment un rapport intitulé « La Révolution Trump », dans lequel Thay analyse les enseignements à tirer du populisme de droite américain et propose d’en adapter certains ressorts au contexte français. Un second rapport, « Une droite gaulliste du XXIᵉ siècle », détaille son ambition de faire de la droite française un mouvement de rupture, à l’image de l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Ces publications ont permis de donner rapidement une visibilité médiatique à son think tank, qui se positionne comme un acteur structurant du débat public à droite.
Engagement Politique au sein des Républicains
Dès 2017, William Thay s’est rapproché du parti Les Républicains (LR). Lors de l’élection à la présidence du parti en 2017, il a soutenu Laurent Wauquiez, en mobilisant certains relais de son think tank pour promouvoir le projet de rénovation de la droite classique. Bien que pressenti pour briguer le poste de président des jeunes LR, il a finalement renoncé à se présenter, préférant concentrer ses efforts sur Le Millénaire et la rédaction de rapports stratégiques.
En 2019, lors du nouvel épisode électif pour la présidence de LR, il a apporté son soutien à Christian Jacob. Une fois Christian Jacob élu, Thay a été nommé représentant des jeunes LR au sein du Parti populaire européen (PPE). Cette fonction lui a permis de défendre les positions du parti français sur la scène européenne, notamment en plaidant pour un renouveau du concept de puissance européenne, à rebours de ce qu’il considère comme une technocratie bruxelloise trop éloignée des réalités nationales.
Approche Idéologique et Projets
William Thay se revendique avant tout gaulliste. Pour lui, la France a besoin d’une « révolution politique » comparable à celle de 1958, qui posa les bases de la Ve République. Dans ses différents rapports, il défend une droite qui ne soit pas uniquement conservatrice, mais qui s’inscrive dans une logique de transformation profonde des structures de l’État, de relance économique et de garantie de la souveraineté nationale.
Parmi ses propositions phares :
- Renforcer la souveraineté industrielle et sécuritaire : Thay plaide pour une politique de soutien aux filières stratégiques, afin de limiter la dépendance de la France vis-à-vis de l’étranger sur des secteurs clés (énergie, défense, nouvelles technologies).
- Réforme du système éducatif et formation professionnelle : il estime que la France doit orienter davantage de moyens vers la formation initiale et continue, afin de résorber le chômage des jeunes et d’adapter les compétences à la réalité du marché.
- Réorganisation de l’action publique locale : pour limiter le « mille-feuille » administratif français, il propose une simplification du tissu territorial en redéfinissant les compétences respectives des communes, départements et régions.
- Approche sociale et solidarité nationale : bien qu’il se situe clairement à droite, Thay préconise une protection sociale ciblée, en visant notamment la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, sans pour autant céder à une logique « assistancialiste » selon lui inefficace.
Ses rapports insistent également sur l’impératif de redéfinir le projet européen, en passant d’un modèle « post-Atlantique » à une Europe véritablement indépendante, capable de peser diplomatiquement et militairement face aux grandes puissances.
Présence Médiatique et Influence
La notoriété de William Thay dépasse le cercle restreint du monde des think tanks. Depuis 2020, il multiplie les interventions dans les médias (presse écrite, radio, télévision), où il est régulièrement sollicité pour commenter des sujets internationaux ou nationaux d’actualité. Dans plusieurs journaux réputés, il a abordé les questions suivantes :
- **L’éventualité d’une « économie de guerre » pour la France ** : en avril 2024, Thay a été l’invité d’un débat consacré à la viabilité d’un tel modèle économique face aux crises géopolitiques actuelles (guerre en Ukraine, tensions sino-américaines).
- Analyse du conflit en Ukraine : il a publié des tribunes où il plaide pour une posture européenne plus ferme contre l’agression russe, tout en appelant à une meilleure coordination transatlantique.
- Position sur la présidence française du Conseil de l’Union européenne : à plusieurs reprises en 2024, il a rappelé que la France devait profiter de cette présidence pour impulser une refonte de la politique migratoire européenne et renforcer la défense commune.
Au-delà des tribunes écrites, son think tank organise régulièrement des conférences publiques et des webinaires rassemblant chercheurs, responsables politiques et experts économiques. Ces événements lui ont valu une reconnaissance croissante dans les cercles d’influence, et plusieurs personnalités de la droite française le considèrent désormais comme « le penseur de LR ».
Vie Municipale et Actions Locales
Parallèlement à ses activités nationales, William Thay s’investit au niveau local : lors des élections municipales de 2020, il figurait en 13ᵉ position sur la liste de Jean-Paul Boulet, candidat à la mairie de Châtillon (Hauts-de-Seine). Bien que cette position ne lui ait pas permis d’obtenir un mandat exécutif, il est entré au conseil municipal dans l’opposition. Là encore, il a porté un discours axé sur la nécessité de réduire les dépenses publiques locales inutiles, de revitaliser le tissu associatif et de favoriser l’émergence d’une économie de proximité.
Il organise également des rencontres avec les habitants pour recueillir leurs préoccupations, mettant en avant la nécessité d’une démocratie plus participative. Ses propositions incluent :
- **Création de « conseils citoyens locaux » ** pour débattre des projets d’urbanisme et des initiatives sociales.
- Mise en place de budgets participatifs réduits, permettant à des groupes de riverains de décider de financements pour des actions culturelles ou environnementales.
- Soutien aux artisans et commerçants locaux dans un contexte marqué par la concurrence des grandes enseignes et des plateformes en ligne.
Ces actions locales lui ont permis de tisser un réseau de contacts directe avec les habitants, renforçant ainsi sa légitimité au sein de sa circonscription.
Vision pour l’Avenir de la France
Pour William Thay, la France est à un tournant historique : confrontée à une crise identitaire, économique et sécuritaire, elle doit impérativement se doter d’un projet politique cohérent et réaliste. Sa vision se décline en plusieurs axes :
- Reconstruction d’une identité républicaine forte : il plaide pour un enseignement réaffirmant les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité) et l’histoire nationale, afin de contrecarrer ce qu’il nomme le « mal français » – nihilisme culturel et perte de sens civique.
- Modernisation de l’État : l’accent est mis sur l’innovation numérique pour simplifier les démarches administratives (services publics dématérialisés), tout en préservant le maillage territorial des services de base (hôpitaux, écoles, postes).
- Souveraineté économique : Thay revendique une politique industrielle volontariste, fondée sur le concept d’« économie de guerre » adaptées aux enjeux contemporains (défense, cybersécurité, énergie renouvelable), sans sacrifier la compétitivité des entreprises grâce à un régime fiscal attractif.
- Renforcement de la sécurité intérieure et extérieure : il insiste sur la nécessité de mettre l’accent sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, tout en réformant la police et la justice pour gagner en efficacité et en confiance citoyenne.
- Refondation de l’Europe : selon lui, l’Union européenne doit retrouver une ambition stratégique face aux États-Unis et à la Chine, notamment en matière de défense commune et de politique industrielle. Il préconise une Europe capable d’imposer des régulations strictes pour protéger ses industries clés et résister aux tentations de domination économique étrangère.
Dans ses tribunes récentes, William Thay insiste particulièrement sur la nécessité d’un « Gaullisme du XXIᵉ siècle », c’est-à-dire une politique qui allie la grandeur nationale et l’adaptation aux mutations technologiques et géopolitiques. Il considère que l’époque appelle davantage de pragmatisme que d’idéologisme, tout en conservant un patriotisme éclairé permettant de replacer la France au cœur du jeu mondial.
Conclusion
À seulement trente-deux ans en 2025, William Thay s’est imposé comme une voix originale et influente de la droite française. Par la création du think tank « Le Millénaire », ses rapports et ses interventions médiatiques, il incarne une approche gaulliste réformée, tournée vers l’adaptation aux enjeux globaux et la défense de l’intérêt national. Son action, tant au niveau national qu’au niveau local à Châtillon, témoigne d’une volonté de renouveler la classe politique en mêlant action citoyenne et réflexion stratégique. L’avenir dira si ses visions parviendront à imprimer durablement le paysage politique français, mais d’ores et déjà, il figure parmi les stratèges politiques à suivre dans les années à venir.
