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Introduction
La France métropolitaine compte plus de 35 000 communes, dont certaines s’étendent sur des territoires surprenants. Si Paris ne figure pas parmi les plus vastes, ce sont généralement des communes rurales ou de montagne qui dominent le classement. Cet article présente les dix communes les plus étendues de France métropolitaine, en détaillant pour chacune leur superficie, leur situation géographique, ainsi que quelques caractéristiques historiques et économiques.
1. Arles (758,93 km²)
Située dans le département des Bouches‑du‑Rhône, en région Provence‑Alpes‑Côte d’Azur, Arles est la plus vaste commune de France métropolitaine. Elle s’étend sur 758,93 km² et englobe une partie importante de la Camargue, ainsi que des terres agricoles et des zones humides remarquables. Chef‑lieu de l’arrondissement et sous‑préfecture, Arles est traversée par le Rhône et constitue un carrefour historique entre Méditerranée et Alpes.
Sur le plan démographique, Arles compte environ 52 000 habitants, répartis entre le centre‑ville et plusieurs villages disséminés sur son vaste territoire. Le patrimoine y est exceptionnel : vestiges romains (théâtre antique, arènes), abbaye de Montmajour, sites reconnus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Économie locale : tourisme culturel, élevage camarguais, riziculture, activités nautiques.
2. Val‑Cenis (408,05 km²)
Deuxième plus grande commune métropolitaine, Val‑Cenis est une commune nouvelle née le 1er janvier 2017, issue de la fusion de Bramans, Sollières‑Sardières, Termignon, Lanslebourg‑Mont‑Cenis et Lanslevillard. Située en Savoie, en région Auvergne‑Rhône‑Alpes, à la frontière italienne, elle couvre 408,05 km², principalement en zone de montagne.
Son territoire englobe des vallées glaciaires et des sommets culminant à plus de 3 800 m, offrant un relief exceptionnel favorable aux activités hivernales (ski alpin, freeride) et estivales (randonnée, VTT). La densité de population y est très faible (environ 5 hab/km²), ce qui renforce le caractère sauvage et préservé de la commune.
3. Saintes‑Maries‑de‑la‑Mer (374,61 km²)
Troisième du classement, la commune des Saintes‑Maries‑de‑la‑Mer, en Camargue provençale (Bouches‑du‑Rhône, Provence‑Alpes‑Côte d’Azur), s’étend sur 374,61 km² et incarne le mariage unique entre la mer Méditerranée et les vastes étangs rhôdaniens. Capitale de la Camargue, elle doit sa renommée au pèlerinage des Gitans et à son caractère de station balnéaire.
Avec seulement 2 100 habitants en 2021, la commune se distingue par une très faible urbanisation et une forte proportion de zones naturelles protégées (lagunes, rizières, marais). L’économie repose sur le tourisme (randonnées équestres, ornithologie), l’élevage de chevaux et taureaux de Camargue, ainsi que la riziculture traditionnelle.
4. Chemillé‑en‑Anjou (323,98 km²)
Au cœur du Maine‑et‑Loire (Pays de la Loire), Chemillé‑en‑Anjou s’étend sur 323,98 km². Issue de la fusion de douze communes en 2015, elle se classe quatrième pour sa superficie. Bordée par la vallée du Layon et des collines bocagères, elle offre un paysage bocager typique du Haut‑Anjou.
La population y avoisine 21 000 habitants, répartis en de nombreux villages et hameaux. L’économie locale repose sur l’agriculture (vignes, arboriculture), l’artisanat et un tissu de petites entreprises. Le patrimoine est marqué par des églises romanes, des châteaux renaissants et des espaces naturels (forêts, prairies humides).
5. Noyant‑Villages (299,45 km²)
Cinquième du classement, Noyant‑Villages est une commune nouvelle du Maine‑et‑Loire créée en décembre 2016. S’étendant sur 299,45 km², elle rassemble seize anciennes communes autour du village de Noyant.
Terre rurale à habitat très dispersé, elle se caractérise par des plateaux agricoles, des vallées humides et une densité de population inférieure à 20 hab/km². L’économie s’appuie sur l’agriculture intensive (céréales, betteraves), l’élevage et l’artisanat local. L’aménagement du territoire vise à préserver les bocages et les zones humides, tout en développant l’attractivité touristique (randonnées, patrimoine rural).
6. Baugé‑en‑Anjou (268,16 km²)
La commune nouvelle de Baugé‑en‑Anjou, née en 2013 puis étendue en 2016, couvre 268,16 km² et regroupe quinze communes déléguées. Située en Maine‑et‑Loire (Pays de la Loire), elle constitue un centre de vie rural et historique.
Avec environ 23 000 habitants, elle possède un patrimoine médiéval (château de Baugé, hôtels particuliers) et un dynamisme économique centré sur l’agriculture, la petite industrie et les services. Le relief du Baugeois, alternant coteaux calcaires et vallées fluviales, offre un cadre propice à l’oenotourisme et aux activités de pleine nature.
7. Laruns (248,96 km²)
En Pyrénées‑Atlantiques (Nouvelle‑Aquitaine), Laruns s’étend sur 248,96 km² dans la vallée d’Ossau, bordée par des sommets culminant à près de 3 000 m. Cette commune rurale de montagne se classe septième pour sa superficie.
Avec moins de 1 200 habitants, Laruns est un point de départ pour la haute montagne (col d’Aubisque, parc national des Pyrénées) et abrite des hameaux pittoresques (Eaux‑Chaudes, Gabas). L’économie locale combine agriculture pastorale (élevage de brebis), tourisme estival et hivernal, et préservation de la biodiversité montagnarde.
8. Segré‑en‑Anjou Bleu (241,54 km²)
Huitième commune la plus étendue, Segré‑en‑Anjou Bleu, créée en décembre 2016, couvre 241,54 km² dans le nord‑ouest du Maine‑et‑Loire. Elle regroupe quinze anciennes communes autour de Segré, sous‑préfecture du département.
Ville‑centre de 17 600 habitants, elle s’articule le long de l’Oudon. Le territoire associe bocages, vallées fluviales et petites forêts. L’activité économique inclut l’agriculture, l’agroalimentaire et un développement croissant du tourisme vert (pêche, canoë‑kayak, randonnées).
9. Marseille (240,62 km²)
Deuxième ville de France par sa population, Marseille est également la neuvième commune métropolitaine par sa superficie (240,62 km²). Préfecture des Bouches‑du‑Rhône et métropole d’Aix‑Marseille‑Provence, elle combine urbanisme dense et vastes espaces naturels (calanques, secteurs agricoles périurbains).
Avec près de 870 000 habitants, son économie repose sur le grand port maritime, la logistique, les services et le tourisme. Patrimoine antique (Vieux‑Port, basilique Notre‑Dame‑de‑la‑Garde), richesse culturelle et dynamisme entrepreneurial font de Marseille une métropole européenne majeure.
10. Beaupréau‑en‑Mauges (230,45 km²)
Enfin, Beaupréau‑en‑Mauges, commune nouvelle du Maine‑et‑Loire créée en 2015, achève ce classement avec 230,45 km². Elle regroupe dix anciennes communes au cœur des Mauges.
Sa population d’environ 23 500 habitants s’épanouit dans un paysage bocager vallonné, traversé par la rivière Èvre. L’économie s’appuie sur l’agroalimentaire, l’industrie légère et le tourisme patrimonial (châteaux, manoirs). Le projet communal vise à renforcer les services de proximité tout en valorisant les espaces naturels et agricoles.
Conclusion
Ces dix communes illustrent la diversité géographique et territoriale de la France métropolitaine : des estives alpines de Val‑Cenis aux terres alluviales d’Arles, en passant par les bocages de l’Ouest. Leur ampleur territoriale contraste souvent avec une densité de population faible, révélant des enjeux d’aménagement, de préservation des milieux et de développement économique. Que ce soit pour l’activité touristique, l’agriculture ou la protection de la biodiversité, ces vastes communes jouent un rôle clé dans l’espace rural et naturel français.