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Depuis la publication de sa lettre bouleversante « Vous n’aurez pas ma haine » en novembre 2015, Antoine Leiris incarne la résilience face à l’horreur des attentats du Bataclan. Journaliste culturel de formation devenu écrivain, il a transformé son chagrin en message universel de refus de la haine et en best-sellers, tout en élevant seul son fils Melvil. Plusieurs années après, il confie dans son deuxième ouvrage « La vie, après » avoir rencontré une nouvelle femme, sans jamais en dévoiler l’identité. Fidèle à sa discrétion, il protège son intimité et celle de son enfant, faisant de son retour à l’amour un chemin personnel à l’abri des projecteurs.
Un parcours marqué par la tragédie
Né le 21 mai 1981, Antoine Leiris devient journaliste culturel après un DEUG de droit et un passage chez France Info, où il anime l’émission Tableauscopie de 2011 à 2014. Le 13 novembre 2015, il perd son épouse, Luna-Hélène Muyal-Leiris, dans l’attentat du Bataclan, laissant un fils, Melvil, âgé de 17 mois. Trois jours plus tard, il publie sur Facebook un texte intitulé « Vous n’aurez pas ma haine », devenu viral et traduit dans plusieurs langues. Ce cri de dignité, de refus de céder à la colère, lui vaut une reconnaissance nationale et internationale.
De la lettre au livre
En mars 2016, il adapte ce message en récit aux éditions Fayard, détaillant les douze premiers jours « d’une vie à trois qu’il faut poursuivre à deux », selon son éditeur. Son témoignage, sobre et poignant, est salué par le prix littéraire du Rotary d’expression française, avant de devenir une pièce de théâtre puis un film prévu en salles en novembre 2022. Il réalise également un documentaire pour France 5 où il interroge victimes, psychiatres et philosophes sur la résilience.
La vie, après : écrire pour exister
Le deuxième volet du journal de deuil
Quatre ans après les attentats, Antoine Leiris publie « La vie, après », récit intime de son quotidien de père seul et de sa reconstruction. Dans cet ouvrage, il décrit l’apprentissage de gestes banals (la lessive, la cuisine) comme autant de petites victoires sur le tragique et le vide laissé par la disparition d’Hélène.
« J’ai d’abord habité la vie dans l’utilité, afin de me sentir protégé et capable d’entourer au mieux Melvil. Le chagrin était infini, mais je devais ‘faire bien’ pour réussir à faire exister. »
Une page qui se tourne
Au fil des pages, il évoque la poussière des cartons d’Hélène, la tache sacrée de ses affaires, et le geste libérateur de jeter ses vêtements, accompagné de son fils. C’est aussi dans « La vie, après » qu’il confie avoir « rencontré une femme », sentiment nouveau qui l’amène à s’interroger sur sa capacité à ouvrir le « cercle » que lui et Melvil forment. Bien que ce témoignage révèle la naissance d’un sentiment amoureux, il ne fait aucunement allusion à son identité, illustrant sa volonté de préserver son sphère privée.
Des indices, mais aucun nom
Rumeurs et discrétion
Depuis la parution de ses ouvrages, plusieurs sites people évoquent une « nouvelle compagne » d’Antoine Leiris, sans jamais pouvoir confirmer son nom ou son visage. Le site VoixInfo souligne cette discrétion : « Des rumeurs évoquent une compagne, mais il n’a jamais confirmé ces informations ; il préfère vivre son bonheur loin des projecteurs ». Cette réserve tranche avec les habitudes médiatiques des célébrités, et renforce le caractère authentique de son retour à la vie.
Un silence assumé
Ce choix de silence s’explique par plusieurs motifs : protection de son fils Melvil, qui grandit aujourd’hui à l’abri des spéculations, respect de la personne aimée, et refus de détourner l’attention de son message initial – la résilience par l’amour et la culture. Antoine Leiris cultive ainsi un équilibre délicat entre sa vocation de narrateur public et sa vie intime.
Un engagement professionnel toujours vif
Nouvelles responsabilités
En août 2024, le journaliste prend la tête du service littéraire de RTL, succédant à Bernard Lehut et renforçant son ancrage dans le paysage médiatique français. Cette nomination confirme sa crédibilité et son expertise littéraire, acquis au fil de ses chroniques et de ses ouvrages.
La culture comme rempart
Toujours convaincu que « la culture est le moyen d’avancer », il alimente depuis 2016 une chronique hebdomadaire sur RTL intitulée « La France s’engage », où il valorise projets citoyens, artistes et penseurs. Son engagement intellectuel complète son engagement affectif, celui d’un père prêt à bâtir un nouveau foyer.
Conclusion : l’amour en point d’horizon
Antoine Leiris incarne une forme rare de courage : transformer la pire des souffrances en message universel de paix, tout en se donnant la liberté de revenir à l’amour selon ses propres règles. Si une nouvelle compagne partage peut-être désormais sa vie, son identité restera un secret protégé, reflet de sa fidélité à son intimité et de son dévouement à son rôle de père. Par ce choix, il rappelle que la résilience s’écrit avant tout dans l’authenticité, loin des feux de la rampe.